Brest - Hier / Aujourd'hui
octobre 2015
On dit qu’elle était belle avant la guerre, Brest la bombardée, Brest la blanche, totalement redessinée. Hélas, la guerre l’a abîmée à tout jamais. La ville de Mac Orlan et de Jean Genet est devenue la cité pleurée par Jacques Prévert. Mais après la guerre, Brest se reconstruit peu à peu et le centre-ville, « Brest même », s’étend, d’autres quartiers surgissent de terre. Et la ville se peuple de baraques au Bouguen, où l’on reloge les habitants des maisons dévastées. Brest ne va plus cesser de s’agrandir, de se diversifier, d’accroître sa popularité, de l’université à Océanopolis, du tramway au projet de téléphérique. Rien n’est jamais immobile dans la cité du Ponant. Résolument tournée vers la mer, placée sous le double signe des explorateurs et des skippers, elle a fait de sa rade l’un de ses atouts majeurs. La culture est l’une de ses autres cartes maîtresses. Et un peu partout, les vestiges d’avant y côtoient la créativité d’aujourd’hui. Les géants de papier éphémères de Paul Bloas donnent d’ailleurs à la cité une réelle touche d’humanité. Devenue en février 2015 station classée de tourisme, Brest a l’avenir devant elle. Face à la mer et droit devant.

Marie Léon
Marie Léon est née en 1965 à Morlaix, en Bretagne et vit à Paris depuis la fin des années 1990. Journaliste, elle a travaillé en presse quotidienne régionale ainsi que dans des magazines et la presse professionnelle. Elle est l’auteure de Notre enfance en Bretagne (années 40-50) aux Éditions Wartberg. Poète, elle a longtemps collaboré à la revue franco-belge Reg’Art, et publié trois recueils, dont Et la nuit (2006), aux Carnets du Dessert de Lune, ainsi qu’un roman, Jours de mûres et de papillons (mars 2014). Ces derniers ouvrages sont publiés sous le pseudonyme de Marie Evkine.